Depuis seize ans, Winifrey Caudron évolue au sein du groupe Up. Retour sur son parcours et sur son intérêt croissant pour les thématiques de risk management et d’assurance.

Après avoir commencé sa carrière en cabinet d’audit, Winifrey Caudron intègre les services financiers du groupe Up en tant que responsable de l’arrêté des comptes et de la consolidation. Elle endosse ensuite la fonction de responsable de l’audit et du contrôle interne. En 2017, elle devient risk manager du groupe et est, depuis près de deux ans, chargée des assurances et des risques financiers et juridiques. Elle pilote 6 contrats d’assurance groupe permettant la couverture d’une soixantaine de filiales réparties sur 19 pays. Pour se préparer au mieux à ces nouvelles fonctions, Winifrey Caudron, qui "a soif d’acquérir de nouvelles compétences", s’est formée au sein de l’Amrae (gestion des risques, contrôle interne, gestion des assurances, gestion de crise, fraude, etc.). Ce qu’elle apprécie le plus dans le groupe? Ce sont les défis renouvelés auxquels elle est confrontée, la possibilité d’avoir une vision à 360°, de travailler sur des projets transverses et divers et en interaction avec de nombreux interlocuteurs.

Apprendre le risk management par l’évolution professionnelle interne

Ses différents postes lui ont permis de développer une rapidité d’analyse et la capacité de trouver des solutions innovantes aux problématiques rencontrées. Au sein du groupe Up, la fonction de chargée d’assurance groupe s’est structurée et étoffée avec le temps. D’abord assurée par les juristes, elle s’est consolidée par l’arrivée de Winifrey Caudron sur ce poste, forte de ses compétences en finance et en gestion des risques.

"Dans un environnement changeant rapidement et complexe, il est essentiel d'anticiper, de se préparer, d'alerter, de rester flexible et réactif. Il faut aussi être synthétique dans sa communication" 

Pour elle, le risk manager doit être reconnu en interne et capable de se faire écouter. L’enjeu consiste à apporter un avis éclairé à la direction générale en identifiant et évaluant les risques, le cas échéant en les réajustant. "Dans un environnement changeant rapidement et complexe, il est essentiel d’anticiper, de se préparer, d’alerter, de rester flexible et réactif. Il faut aussi être synthétique dans sa communication."

Un intérêt marqué pour anticiper les risques futurs

Selon Winifrey Caudron, le plus grand risque auquel sont confrontées les organisations c’est le risque cyber ! "C’est une menace grandissante et en évolution constante, multiforme et parfois difficilement chiffrable." Ce risque, déjà évoqué en 2014 lors de l’établissement de la première cartographie des risques majeurs du groupe, a nécessité un travail en étroite collaboration avec le responsable des systèmes d’information. Sa complexité rend nécessaire l’alignement des périmètres et des responsabilités des professionnels. Il faut savoir qui gère, qui évalue et qui assure. D’ailleurs, la question de la gestion des risques et de la responsabilité des acteurs est au cœur des travaux de la commission ERM360 de l’Amrae à laquelle Winifrey Caudron participe activement. Les groupes de travail entre pairs, qu’elle anime, permettent de documenter sous forme d’études les problématiques rencontrées par les professionnels. Actuellement sont discutés des sujets tels que l’enjeu du positionnement du risk manager, la définition et la méthodologie de la cartographie des risques ainsi que leur quantification. Winifrey Caudron espère que ces travaux de recherche pourront être partagés rapidement ce qui permettra aux risk managers de gagner en visibilité pour une gestion des risques encore plus efficace.

Myriam Hammad