Aujourd’hui âgé de 26 ans, Amir N’Gazi, avocat-entrepreneur d’origine comorienne, a créé son cabinet boutique spécialisé en droit des affaires et droit du sport en juin 2020. Deux ans à peine après sa création, il comptabilise déjà une centaine de clients. Une performance qu’il doit à sa personnalité fonceuse et volontaire et son parcours scolaire remarquable et remarqué puis qu’il fût, à 19 ans, lauréat du concours Lysias Paris X d’éloquence et de plaidoirie.

Décideurs. Quelle formation initiale avez-vous suivi ?

Amir N’Gazi. Je suis titulaire d’un Master 1 en droit des affaires obtenu à Paris Nanterre. Dans le cadre de mon Master 2, j’ai opté pour un double diplôme en droit des affaires et Management & Gestion à l’Université Paris 2 Panthéon Assas, dans le but de consolider mes compétences en droit des affaires et d’avoir une vision transversale de l’entreprise et de ses différentes problématiques. J’ai ensuite passé l’examen du barreau avant d’intégrer l’école d’avocat.

Depuis la création de votre cabinet, comment identifiez-vous votre valeur ajoutée et comment vous différenciez-vous ?

Mon cabinet est structuré autour de trois axes : le droit des affaires, le droit du sport et l’accompagnement du business entre la France et l’Afrique. Ces trois axes se nourrissent et se complètent les uns par rapport aux autres.

 Le droit du sport n’est pas une branche du droit totalement autonome mais bien un secteur dans lequel viennent s’appliquer différentes branches du droit des affaires. Je m’y suis donc intéressé d’abord par goût mais aussi en comprenant que ma formation me permettait de répondre efficacement à ses différentes problématiques juridiques, en particulier celles du monde du football.

"Je me focalise exclusivement sur le volet juridique de la carrière des sportifs"

Mon principal axe de différenciation par rapport à des cabinets spécialisés dans le sport réside dans ma présence à la fois en France et sur le continent africain, en particulier en Afrique francophone [zone Ohada*] puisqu’une grande partie des footballeurs et des talents sportifs en général en sont originaires. Mon cabinet se présente comme un pont entre le monde du football en Afrique francophone et le football en France.

Par ailleurs, je travaille généralement en binôme avec des agents sportifs, je n’assure donc pas seul le développement et la gestion de carrière des sportifs que j’accompagne. Je me focalise exclusivement sur le volet juridique de leur carrière.

Enfin, et grâce au volet droit des affaires du cabinet, je suis à même de conseiller les sportifs dans d’autres domaines que le sport, en cas d’investissement, de création d’entreprise ou d’acquisition d’actions. Je collabore également avec un confrère fiscaliste.

Qui sont vos clients ?

Mon cabinet s’adresse aux porteurs de projets et start-up en France et dans la zone Ohada en Afrique, ainsi qu’aux agents sportifs et sportifs de haut niveau.

Etes-vous également présent dans votre pays d’origine, les Comores ?

Pour renforcer mon implantation en Afrique et sur la zone Ohada en particulier, je suis en cours de création d’un cabinet et m’apprête à prêter serment au barreau de Moroni, capitale des Îles comoriennes, en mai 2022. Cela consolidera mon souhait de faire de mon cabinet une passerelle entre l’Afrique et la France.

Propos recueillis par Anne-Sophie David

* Zone Ohada : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Congo, Congo R.D., Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Équatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo.