La banque privée du groupe Crédit du Nord, qui rassemble neuf banques régionales, met toute son énergie au service de ceux qui entreprennent sur leur territoire. Stéphane Carles, directeur commercial, et Stéphane Maljevac, directeur de l’ingénierie patrimoniale, reviennent sur l’aspect philanthropique au cœur de la banque privée.

Décideurs. Pouvez-vous faire un bilan des trois premiers trimestres de 2021 ?

Stéphane Carles. L’intensité relationnelle de nos équipes pendant les confinements successifs de 2020 nous a permis, malgré le contexte, d’accompagner nos clients dans leurs projets et de participer à la reprise économique que nous constatons actuellement. Depuis le début de l’année, la forte croissance de nos indicateurs structurels, commerciaux et de satisfaction client repose sur un modèle vertueux, porté sur une présence territoriale forte et tournée vers ceux qui entreprennent.

"L’un des piliers de notre ADN est notre engagement en tant qu’entreprise citoyenne"

Vous avez reçu le trophée de la Finance positive en 2021. Comment accompagnez-vous vos clients sur le sujet ?

S. C. L’un des piliers de notre ADN est notre engagement en tant qu’entreprise citoyenne. Ces dernières années, nous avons transformé notre offre en profondeur. Nous conduisons nos équipes à accompagner les clients dans leurs projets philanthropiques et à leur apporter des solutions d’investissement à impact positif. Nos actions ont été récompensées par nos pairs – notamment à travers l’obtention du trophée de la Finance positive ainsi que le trophée du Grand prix de la Philanthropie en 2020 et 2021. Ces distinctions nous encouragent à poursuivre sur les thématiques qui nous tiennent à cœur.

"Nous avons l’ambition d’aller plus vite et plus loin sur les thématiques qui nous tiennent à cœur"

Et concernant l’aspect philanthropique ?

Stéphane Maljevac. Nous mettons tout en œuvre pour que les collaborateurs de la banque privée deviennent de véritables ambassadeurs de la philanthropie. Ils ont donc été sensibilisés à détecter – dans les échanges avec les clients et prospects de la banque privée – la fibre philanthropique de ces derniers. C’est souvent lors de moments clés de la vie des entrepreneurs – transmission ou cession de l’entreprise – que ces aspirations philanthropiques peuvent se concrétiser. C’est pourquoi nous avons développé une ingénierie patrimoniale adaptée ; par exemple, la création d’une fondation abritée au sein de laquelle le chef d’entreprise pourra apporter des titres avant la cession ou l’usufruit temporaire d’actifs financiers, les dividendes ensuite versés permettant à la fondation d’entreprendre les actions qu’elle souhaite mener. En parallèle de cet accompagnement, pour faire de Crédit du Nord Banque privée un véritable acteur de la philanthropie, tous nos produits structurés intègrent un partage de commission entre Crédit du Nord et des associations ou fondations, autour de valeurs importantes pour le groupe.

S. C. Effectivement, nous soutenons trois grandes causes depuis plusieurs années : la recherche contre les cancers pédiatriques, l’aide à l’insertion professionnelle des jeunes avec ou sans handicap et la protection de l’environnement.

"C’est souvent lors de moments clés de la vie des entrepreneurs – transmission ou cession de l’entreprise – que ces aspirations philanthropiques peuvent se concrétiser"

Comment peut-on concilier capital et philanthropie ?

S. M. C’est tout l’accompagnement que les banquiers privés du Crédit du Nord font auprès de nos clients entrepreneurs. Généralement, la démarche philanthropique est abordée avec le même esprit entrepreneurial qui a guidé le chef d’entreprise tout au long de sa vie professionnelle. La démarche philanthropique commence par le don à une association qui permet une réduction d’impôt sur le revenu et/ou d’impôt sur la fortune immobilière, puis vient le temps de la réflexion autour de l’impact de ces investissements, notamment au moment du changement de vie qu’est la cession ou la transmission de l’entreprise. Il s’agit alors de combiner la préservation du patrimoine, sa transmission, le financement du train de vie avec cette volonté d’impact positif pour les générations futures au travers de la philanthropie, avec, par exemple, la création d’une fondation abritée, à laquelle toutes les générations sont associées.

Concrètement, pour nous banquiers privés, la phase la plus importante est celle de la détection de cette sensibilité à la philanthropie. Et nous y arrivons par la très bonne connaissance de nos clients, par les liens que nous avons construits avec ces entrepreneurs, par la proximité que nous entretenons avec eux dans la durée. Grâce aux partenariats que nous avons développés, au travers de notre mécénat solidaire, nous savons aujourd’hui accompagner toutes ces démarches de nos clients banque privée.

S. C. De plus en plus, nos clients souhaitent donner du sens à leur investissement : certains veulent être des investisseurs responsables en privilégiant des solutions plus diffuses en souscrivant notamment des fonds collectifs, et d’autres souhaitent privilégier des investissements à impacts mesurables et quantifiables. C’est à travers nos offres en architecture ouverte que nous leur apportons ces solutions. Toutes nos classes d’actifs présentent ces avantages, en immobilier, en private equity ou sur notre gamme d’OPCVM dont 80 % est aujourd’hui labellisée. Enfin, la totalité de notre offre de produits structurés est à impact positif, ce qui nous a permis de réaliser 450 000 euros de dons en 2020 et plus du double pour cette année.

En guise de conclusion, quelles sont vos ambitions en matière de philanthropie ?

S. M. Nous avons pour ambition de pour-suivre la montée en compétences de nos équipes sur la finance positive et la philanthropie, de faire de chaque acteur de la banque privée Crédit du Nord un ambassadeur et un acteur de la philanthropie.

Propos recueillis par Juliette Woods