2020 restera une date clé. Même si tous les voyants étaient au rouge, beaucoup ont été abasourdis lorsque nous avons été contraints de rester chez nous dans un contexte sanitaire inquiétant et une atmosphère anxiogène. Que tirer de cette année au sein du Cabinet Simon Associés ?

Décideurs. 2020  a  été  une  année particulière pour tous. Quel bilan Simon Associés en dresse-t-il ?

Sandrine Richard.  À l’annonce du premier confinement, en première réaction, nous avons, comme tous je pense, été assommés  pendant  quelques  heures ; cette phase n’a néanmoins pas duré longtemps. Nous n’avions pas de temps à perdre car nous devions nous organiser au plus vite. Jusqu’à la pandémie de la Covid-19, le travail  à  distance  au  sein  des  cabinets d’avocats, et Simon Associés n’y échappait pas, n’était pas institutionnalisé, même si quelques-uns le pratiquaient déjà. Les mesures gouvernementales prises ont donc impliqué de mettre en place, sans délai, une organisation qui n’était ni naturelle, ni connue de notre cabinet.

Il a ainsi fallu, dans l’urgence et au regard des contraintes sanitaires strictes qui limitaient les déplacements et contacts, équiper les membres du cabinet afin que progressivement chacun puisse reprendre son activité à distance. Notre système informatique était  déjà opérationnel pour  fonctionner à distance, de sorte que, quasi immédiatement, les équipes ont disposé du cadre nécessaire pour fonctionner ; quant aux équipements requis pour leur pratique, notamment informatiques, ceux-ci ont évolué et été complétés au fur-et-à mesure afin que chacun se sente au mieux.

«  Ces réunions en visio-conférence ont été fortement appréciées des équipes et ont permis de maintenir, voire de renforcer un lien fort entre l’ensemble des membres du cabinet  » 

Puis, une fois les contraintes techniques et organisationnelles traitées, nous avons eu  la  volonté  d’échanger régulièrement avec les membres du cabinet. Il nous est apparu indispensable dans cette période troublée et  inédite  d’organiser  régulièrement des visio-conférences. Ces réunions avaient plusieurs objectifs : créer du contact, rassurer les équipes sur la gestion de la situation et la résistance du cabinet dans cette  période,  donner  la  parole  aux membres du  cabinet qui pour certains étaient isolés, seuls, sans proche à proximité, et plus largement pour maintenir le  lien d’appartenance au cabinet qui aurait pu se déliter compte tenu du contexte. Ces réunions inhabituelles ont été fortement appréciées des équipes et ont permis de maintenir, voire de renforcer, un lien fort entre l’ensemble des membres du cabinet.

La Pandémie de la Covid-19 a-t-elle changé la vision de Simon Associés sur la  profession ?

La pandémie a tout d’abord, et de manière certaine, modifié notre vision du télétravail. Alors que nous pensions la présence physique indispensable, nous avons compris que cela n’était pas fondé et que les avocats, qui entendent de plus en plus préserver  l’équilibre  entre leur vie  personnelle et professionnelle, ont besoin de disposer de cette flexibilité.

Le  télétravail  sera  donc  institutionnalisé au sein du cabinet et nous travaillons actuellement sur une charte de télétravail. Ensuite, la pandémie nous a confortés sur un  axe  que  nous  avions  déjà largement entrepris, celui de la digitalisation. Depuis des  années, nous avons  fait  le  choix de prendre des participations  dans des LegalTech, conscients que le métier d’avocat  est  en  pleine mutation et  qu’il faut se ré-inventer pour avoir une place dans le monde de demain. Nous avons profité de 2020 pour finaliser, avec le concours du studio LegalTech Séraphin Legal, le développement d’une plateforme numérique collaborative, sécurisée et interopérable : "Simon Legal Client  Management". Avec cet outil, simple et  intuitif, nous voulons moderniser, enrichir et rendre plus agile la relation clients.

Enfin et surtout, la pandémie nous a montré que les équipes ont, au-delà des périodes difficiles, besoin d’avoir davantage  de temps d’écoute et de partage. Nous travaillons ensemble mais cela va au-delà : nous appartenons au même cabinet et œuvrons collectivement et individuellement dans l’intérêt du cabinet et son devenir.