Le Français a été désigné meilleur prévisionniste au monde par Bloomberg. À seulement 34 ans, ce chef économiste et stratégiste de chez Market Securities est régulièrement consulté par le ministère de l’Economie et des Finances pour son expertise.

Au sommet de l’élite des conjoncturistes se trouve un Français de 34 ans. Christophe Barraud truste les premières places des classements Bloomberg récompensant les meilleurs prévisionnistes du monde depuis 2012. En tête sur les statistiques américaines depuis vingt-six trimestres, le Français devance la fine fleur des économistes des banques les plus prestigieuses (Commerzbank, Goldman Sachs, JP Morgan…) et des agences de notation telles que Moody’s. La régularité de ses bonnes performances fait la part belle au courtier anglais, Market Securities, où il officie en tant que chef économiste et stratégiste. 

Un temps d’avance

Christophe Barraud a fait ses classes sur les bancs de l’Université Paris Dauphine au sein du Master 104, l’un des plus réputés en finance. C’est lors de cette formation dauphinoise qu’il rédige une thèse sur les parallèles pouvant exister entre le marché des paris sportifs et la Bourse. Des travaux sans doute fondateurs dans l’édification d’une méthodologie d’analyse et de prévision qui lui est propre. De cette recette, le natif de Saint-Laurent du Var n’en donne qu’une liste d’outils non exhaustive : Bloomberg, Reuters, Twitter et même des images satellites. Celui qui prodigue désormais ses conseils à Bercy, s’alimente de ces outils pour établir des notes sur l’évolution des principaux agrégats économiques. Ses tribunes, régulièrement à contre-courant et rarement à contretemps, se sont révélées particulièrement justes notamment lors des nombreux épisodes de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. À titre d’exemple en avril 2018, dans un contexte d’escalade croissante de menaces et de mesures protectionnistes entre Washington et Pékin, la majorité des acteurs n’était guère optimiste à l’égard de l’économie américaine. A contrario, Christophe Barraud tablait, à raison, sur une continuité de la croissance américaine tirée d’une part par la consommation des ménages et d’autre part par la réforme fiscale pour soutenir l’investissement privé. Récemment interrogé sur France inter sur l’avenir de l’économie tricolore, Christophe Barraud prédit un "fort rebond". De bon augure.

Sandy Andrianabiby