Avocat spécialiste des transactions immobilières, Adrien Williot renforce les rangs de Delsol Avocats à Paris. Formé notamment auprès d’Emmanuel Fatôme chez De Pardieu Brocas Maffei et de Philippe None chez Ashurst, le nouvel associé de 36 ans est déjà l’un des experts du secteur des nouveaux espaces de travail.

Décideurs Juridiques. Vous quittez Ashurst pour Delsol Avocats. Pourquoi ?

Adrien Williot. Mon mouvement est motivé essentiellement par le besoin de continuer à développer mon activité auprès de mes clients personnels. Je m’explique. Chez Ashurst, où je suis resté deux ans, j’ai travaillé sur le même type d’opérations immobilières que chez De Pardieu Brocas Maffei où j’ai été formé pendant presque dix ans. Et j’ai profité des premiers temps de la crise sanitaire pour développer une clientèle composée d’entreprises spécialistes des bureaux en flex office, coliving et coworking. Mais ce positionnement ne correspondait pas vraiment à celui d’une firme internationale comme Ashurst.

Delsol est mieux adapté à votre activité ?

Tout à fait, puisque je voulais exercer dans une structure qui soit à la fois renommée, dotée d’une équipe en droit immobilier et qui me permette de développer mon activité encore confidentielle sur le marché des avocats d’affaires. Tout en conservant une part de la clientèle internationale que j’ai rencontrée jusque-là parce que Delsol Avocats conseille aussi des entreprises étrangères. Je suis arrivé au cabinet il y a une semaine à peine, mais mes premières impressions confirment déjà mon choix !

Vous avez été formé au sein de l’un des meilleurs cabinets en droit immobilier : De Pardieu Brocas Maffei. Que retenez-vous de votre début de carrière ?

Ma première maison est une très bonne école. J’ai travaillé auprès d’Emmanuel Fatôme, réputé pour être l'un des meilleurs avocats en droit de l’immobilier, un vrai dealmaker. Il m’a très tôt impliqué dans la gestion des dossiers et dans les relations avec les clients. J’ai également travaillé sur les deals des autres associés du cabinet Paul Talbourdet et Guillaume Rossignol, je me suis ainsi rodé à un grand nombre de transactions immobilières. Ce à quoi j’ajoute la dimension entrepreneuriale acquise notamment auprès de Philippe None chez Ashurst. Et c’est comme cela que je vois le métier d’avocat : la haute technicité mêlée à la conquête et à la fidélisation des clients.

À présent chez Delsol Avocats, comment allez-vous dessiner votre activité ?

Au sein d’une équipe. Tout d’abord, je complète la palette de savoir-faire en droit immobilier puisque Delsol Avocats cherchait à ajouter la dimension transactionnelle au droit de la construction et au contentieux de mes associés Nathalie Peyron et Benoît Boussier. Je viens seul parce que le groupe de collaborateurs est déjà bien solide, nous sommes onze et bientôt treize puisque des collaborateurs vont être recrutés. Ensuite, j’arrive en soutien à mes associés corporate/M&A et l’équipe consacrée aux organisations non lucratives et à l'entrepreneuriat social du cabinet, qui ont besoin de compétences en immobilier transactionnel. Enfin, je vais pouvoir poursuivre le développement de mes compétences dans les nouvelles activités du flex office, coliving et coworking, secteur encore friche sur le plan juridique et sur lequel peu d’avocats se sont positionnés à ce jour.

Le secteur du coworking n’a-t-il pas souffert de la crise et des difficultés financières rencontrées par WeWork ?

WeWork n’est pas révélateur de la santé financière du secteur des nouveaux espaces de travail dans la mesure où l’entreprise a souffert d’une mauvaise stratégie d’entreprise. Mes clients sont au contraire dans une saine dynamique de développement. Je pense par exemple à Deskeo (opérateur leader sur le marché parisien avec plus de 75 000 mètres carrés de bureaux sous gestion) que j’accompagne depuis trois ans, qui propose une offre flexible de bureaux avec des services clé en main. Cette nouvelle offre permet aux utilisateurs de s’affranchir des contraintes classiques des baux commerciaux (durée de trois, six ou neuf ans, assiette des locaux figée dans le temps, etc.) par la conclusion de contrats de prestation de services mieux adaptés à leurs besoins, par la flexibilité de la durée et du nombre de postes de travail, ainsi que par l’offre complète de services proposés (travaux d’aménagement et d’ameublement sur mesure, IT, ménage, sécurité, organisation d’événements, etc.). Le secteur est en pleine croissance car les acteurs ont pu vite s’adapter aux nouveaux besoins d’occupation des espaces de bureaux. De grandes sociétés comme Frichti, EDF (Edvance) ou encore Tik Tok ont d’ores et déjà fait ce choix avec Deskeo.

Propos recueillis par Pascale D'Amore