Les deux cabinets de niche en droit social Voltaire Avocats et MGG Legal scellent leur partenariat de longue date par une fusion de leurs entités. La nouvelle structure porte le nom de MGG Voltaire.

Préparée depuis avril dernier, la fusion entre Voltaire Avocats et MGG Legal prend forme en ce début d’année pour donner naissance à MGG Voltaire, une structure réunissant 25 avocats dont 7 associés autour d’une pratique à la fois complète et spécifique du droit social. Si l’opération s’est construite en quelques mois, les deux boutiques travaillent en réalité depuis longtemps ensemble. « La fusion entre le cabinet cofondé par David Guillouet il y a quinze ans, Voltaire Avocats, et celui que j’ai cofondé il y a dix ans, MGG Legal, n’est que la continuité de notre activité », commente Marijke Granier-Guillemarre. En effet, les deux avocats se connaissent depuis les bancs de l’université. Ils ont même travaillé ensemble chez CMS Francis Lefebvre Avocats au début de leur carrière. « Nous nous sommes toujours donné la courte échelle », poursuit la fondatrice, avant de préciser que des réunions de doctrine regroupant les avocats des deux entités étaient déjà organisées, de même que la collaboration sur certains dossiers. De quoi asseoir cette fusion sur de solides bases historiques.

Désormais, les 10 avocats de MGG Legal, emmené par les associés Loïc Héron et Marijke Granier-Guillemarre, sont intégrés à leurs 15 confrères et consœurs de Voltaire Avocats, dont 5 sont associés : David Guillouet, François Hubert, Anne Vincent-Ibarrondo, Xavier Blunat et Philippe Pachoud.

« Nos deux structures ne sont pas des clones »

Derrière cette fusion, se dessine l’objectif de proposer aux clients de MGG Voltaire un service à 360 degrés en droit social et de créer de nouvelles offres. Pour cela, les associés se basent sur la complémentarité des deux équipes. Toutes les deux spécialistes du droit social, chacune a développé ses particularités. D’un côté, Voltaire Avocats est un cabinet qui a tissé son maillage auprès des grands groupes et des ETI. D’ailleurs, le cabinet est non seulement présent à Paris mais aussi à Lyon (avec deux associés) et à Lille. Son activité est dès lors centrée sur le service aux grandes entreprises, à savoir les négociations collectives, le droit syndical, les questions d’hygiène et de sécurité, les contentieux à risques, le droit pénal du travail… D’un autre côté, MGG Legal est tourné vers les PME et les filiales françaises de groupes internationaux. Positionnée sur des missions de conseil avant tout, l’équipe se distingue par son ancrage sur des dossiers contenant un volet étranger. C’est la raison pour laquelle ses deux associés ont cofondé un réseau de cabinets partenaires, Ellint, qui réunit aujourd’hui 15 pays et plus de 200 avocats de toutes nationalités, tous spécialistes de droit social. MGG Legal s’est même doté d’un German Desk : de nombreuses entreprises du Mittelstand sont ainsi conseillées en allemand.

« Nos deux structures, toutes les deux positionnées en droit social, ne sont pas des clones, précise Marijke Granier-Guillemarre. Au contraire, nous nous enrichissons de nos différences. » David Guillouet ne cache pas son ambition : « Notre rapprochement, la qualité de nos équipes et la complémentarité de nos services nous propulsent désormais parmi les leaders du marché. Notre ambition est plus que jamais l’excellence et l’innovation au service de nos clients. »

« Un atout pour la bonne santé des entreprises »

Et ce, d’autant plus que la fusion est l’occasion pour la nouvelle structure de penser de nouvelles offres dans des domaines émergents : compliance sociale, alertes éthiques, protection des données personnelles, worldwide project management, droit public du travail, etc. « Le droit social est un atout pour la bonne santé des entreprises », commente Marijke Granier-Guillemarre. Ce qui pousse MGG Voltaire à poursuivre son effort de formation des juristes et directeurs des ressources humaines. Le cabinet, agréé, mise sur l’ingénierie en droit social, la créativité et l’inventivité, comme ce fut le cas lors de la reprise de l’industriel Institut de Soudure, un dossier qui a fait reconnaître par le ministère du Travail le caractère innovant des solutions juridiques proposées.

Structurellement, le cabinet prévoit pour l’avenir à la fois des renforts d’associés dans des domaines très spécifiques du droit social comme l’immigration, la retraite ou la prévoyance, et une croissance interne. « Notre fusion est le meilleur moyen d’offrir des conditions d’épanouissement à nos collaborateurs seniors », insiste la cofondatrice de MGG Legal. Sans s’interdire d’approfondir le maillage national, si l’opportunité se présente.

Pascale D’Amore