Déjà bien installée aux États-Unis, la fonction de legal operations officer se développe aussi dans l'Hexagone. Ce rôle - transverse - veille à la mise en place des meilleures pratiques dans les cabinets d'avocats et les directions juridiques.

Vous n’avez pas encore entendu parler du poste des legal operations officers ? Cela ne saurait tarder. En effet, cette fonction - qui peut être intégrée aux cabinets d’avocats ou dans les directions juridiques - est en train de se développer en France sur le modèle américain.

Il s’agit d’un rôle transverse qui a pour but de fluidifier les process. Un legal operations officer, « c’est une personne qui veille à la mise en place des meilleures pratiques, aide au fonctionnement des organisations, met à disposition des outils performants pour rendre le travail plus efficace afin que les avocats ou les juristes puissent se concentrer sur la valeur ajoutée », explique Matthieu Galian, en charge des activités « Legal, Risk & Compliance » chez Heidrick & Struggles.

Le modèle américain

Les legal operations officers (dits également CLOO pour corporate legal operations officer) nous viennent des États-Unis. « Les entreprises américaines ont compris depuis longtemps que la fonction de juriste en entreprise est nécessaire pour faire du business. Le mouvement s’est entamé en France avec des années de décalage, on commence donc seulement à voir aujourd’hui l’émergence de la fonction CLOO » dans l’Hexagone, ajoute Matthieu Galian.

La taille des entreprises est déterminante pour le développement des legal operations officers. Car il faut que la fonction soit rentable et que la direction juridique ou que le cabinet fasse face à des problématiques organisationnelles suffisamment importantes pour justifier un salaire entre 100 000 et 150 000 euros par an. « C’est un poste qui a un certain coût pour peu que l’on veuille quelqu’un d’efficace et légitime donc il faut qu’il y ait un enjeu. Mais cela permet de mieux dépenser les budgets, de décharger les personnes de la structure de certaines contraintes et donc de dégager des lignes financières, qui peuvent être réinvesties, notamment dans des recrutements », indique Matthieu Galian.

Une fonction couteau suisse

Ce sont donc des profils plutôt seniors qui sont privilégiés. Il s’agit souvent soit d’anciens avocats ou juristes reconvertis, soit de financiers qui viennent en support des équipes. Les Legal Op’ doivent également avoir une corde budgétaire mais aussi digitale, notamment pour automatiser les process. Le numérique est d’ailleurs l’une des raisons du développement de cette fonction. C’est un poste qui implique par ailleurs une dimension ressources humaines pour arriver à créer des passerelles entre les différentes forces en présence (collaborateurs, clients en interne et externe, etc.). « Il faut un peu de sens politique, d’empathie et de sens des organisations », résume Matthieu Galian.

Olivia Vignaud

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