Yas Banifatemi, une avocate sur laquelle on mise.

Yas Banifatemi
Arbitrage
Shearman & Sterling

 

  • A grandi à Téhéran
  • Passionnée de musique persane
  • Elle a créé le ciné-club de Shearman & Sterling

 

C’est lors de son passage par l’université d’Harvard que Yas Banifatemi découvre le monde très fermé de l’arbitrage et choisit d’en faire son métier, « par tempérament ». Recrutée en 1997 par Emmanuel Gaillard, elle est toujours à ses côtés aujourd’hui. « Il m’a servi et me sert encore de modèle. » En 2004, les deux avocats s’embarquent dans une affaire qui va marquer leur carrière : Yukos. Douze ans de procédure qui s’achèvent par une condamnation de l’État russe à verser une indemnité de cinquante milliards de dollars aux ex-actionnaires du pétrolier. Annulée depuis par le tribunal de La Haye, cette sentence propulse l’avocate sous le feu médiatique. La spécialiste de l’oil and gas garde pourtant la tête froide. « Je traite tous les dossiers de manière égale. Ce n’est pas parce que l’enjeu financier est moindre que les problématiques sont moins complexes. » Admirative d’arbitres comme Gabrielle Kaufmann-Kohler ou Teresa Giovannini, l’avocate, professeur à Paris I et à Yale, est elle-même devenue un modèle pour de nombreux étudiants. Cette perfectionniste, violoniste à un niveau quasi-professionnel jusqu’à l’âge de 18 ans, aurait pu avoir un tout autre destin. « J’ai choisi le droit plutôt que la musique. Je ne regrette pas mon choix. »