Jean-Dominique Daudier de Cassini, un avocat de la famille des rainmakers.

Jean-Dominique Daudier de Cassini
Restructuring
Weil, Gotshal & Manges

 

  • « Jean-Do », un diminutif qui sonne comme le nom d’un personnage de fiction
  • Il compare les méthodes d’un avocat en restructuring à celles du GIGN
  • Président de l’ARE

 

« Nous sommes des urgentistes : nous maintenons les fonctions vitales, et nous stabilisons. »

 

Il nous reçoit la veille d’une audience décisive. Son air un peu grave laisse percevoir les mois de travail assidu et l’imminence du dénouement. Nous commençons nos échanges en lui demandant de nous parler du dossier le plus marquant de sa carrière : « Il n’y a pas vraiment de dossier phare, on apprend de tous, les gros comme les petits »… C’est vrai qu’il y a les affaires « qui font mal », celles dans lesquelles on comprend vite qu’il y aura beaucoup de licenciements. Le dossier Maury, par exemple, fut difficile. Il se souvient aussi d’un fabricant de glace dont le sort l’avait touché et auquel il avait décidé de restituer les honoraires perçus. Mais en réalité le plus important ne sont pas les dossiers, mais les rencontres. Et sa vie professionnelle d’ailleurs été surtout marquée par une rencontre, celle de Jean-Louis Borloo. « C’est là que tout a commencé (…)  Ce qu’il m’a appris ? Qu’il n’y a pas de solution impossible. » Il nous confie tout de même tenir un petit carnet dans lequel il note les citations qu’il lit et qui lui plaisent. La dernière qu’il se rappelle avoir noté : « C’était quelque chose comme : n’oublie pas que ce sont des ingénieurs qui ont construit le Titanic. »