Le président et directeur général de Niji revient sur l’ADN de son cabinet qui associe conseil et design. Un positionnement singulier qui permet une croissance fulgurante.

Décideurs. En quoi votre offre se distingue-t-elle sur le marché des cabinets de conseil ?

Hugues Meili. Plus qu’un simple cabinet de conseil puisque nous sommes également une agence de design et une entreprise de technologie. Ces trois métiers étant en synergie les uns avec les autres, il est donc très fréquent que nous intégrions dans nos missions de conseil des équipes issues du monde du design et de la tech. Nous misons sur une approche par la finalité d’usage.

Vous avez lancé votre nouvelle offre dédiée à la cybersécurité Imineti en septembre 2021…

Cela permet de compléter notre offre en proposant des missions d’audit de risques et de maturité face au risque cyber. Sont ensuite formulées des recommandations quant à la mise en œuvre de plans d’action et de déploiement systèmes de protection. Par ailleurs, nous accompagnons nos clients dans leurs processus de certification ISO, réalisons également des tests d’intrusion ("pentest") pour mesurer le niveau de fragilité de l’entreprise. Cela permet par la suite de qualifier et identifier des axes d’amélioration. Nous proposons également à des PME situées dans les régions où notre société est présente, des missions de RSSI à temps partagé pour les aider à structurer leur démarche cyber en interne. Aujourd’hui 30 personnes sont dédiées à cette nouvelle offre qui réalise 80% de son chiffre d’affaires avec des groupes du CAC 40 et SBF120. Mais nous accompagnons également de belles PME et ETI régionales.

Quelles sont vos expertises sectorielles ?

Le numérique est éminemment crosssectoriel. Nous avons néanmoins des secteurs "phares", très touchés par la transformation digitale: énergie, distribution, mobilités, télécoms, assurance, banque ou encore luxe. Nous travaillons majoritairement avec des entreprises tournées vers le consommateur.

Quels sont vos plus grands défis dans les années à venir ?

Nous souhaitons compléter notre portefeuille en allant de plus en plus vers l’industrie, secteur assez éloigné du monde du consommateur et du service car ancré dans le domaine du matériel et le BtB. Nous voulons aider ces clients à réussir le défi de la "servicialisation", c’est-à-dire passer au couple produitservice caractéristique de l’économie de la possession à l’économie de la souscription. Niji cherche à se positionner comme le partenaire de la transformation de l’industrie vers le service.

Propos recueillis par Anne Sophie David